La photographie post mortem qui est évoquée dans Souriez vous êtes mort concerne les morts de mort naturelle, à l’exclusion des morts violentes, accidents, meurtres, guerres… et sont choisis dans un corpus européen, français même pour les personnalités citées dans la partie consacrée aux morts illustres, avec quelques ouvertures sur les États-Unis.
Garder le souvenir du disparu, essayer de « saisir » le passage de la vie à la mort, se pencher sur le devenir des restes humains, les pratiques, les fonctions, les usages liés à la photographie post mortem ont évolué avec le temps. Liée par essence à la perception et à la représentation de la mort dans une société donnée et aux rites funéraires de son époque, la photographie post mortem, pratique courante à la fin du 19e siècle, a progressivement régressé sans toutefois disparaître. La technologie contemporaine ouvre de nouveaux horizons à cette tentative de conserver l’illusion de la vie. Au cours des dernières décennies la mort est au centre de l’œuvre de nombreux artistes. Plus que la représentation du défunt, ce qu’ils mettent en jeu c’est, semble-t-il, leur questionnement sur la mort elle-même. Leur intérêt se détourne « du » mort et se concentre sur « la » mort. Ils s’inscrivent ainsi dans le sillage de Théodore Géricault qui se faisait livrer des membres de cadavres à son atelier pour tenter de « comprendre le moment où la vie quitte le corps ».
Photographies posthumes : la mort est iconophile | France Culture
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