Cet ouvrage réunit des faïences du musée Arbaud, propriété de l’Académie d’Aix, et celles du musée de Moustiers. La collection de céramiques du musée Arbaud est particulièrement riche en pièces de Moustiers de la première époque. On y trouve le plus grand ensemble de plats d’apparat que l’on connaisse. La collection du musée de Moustiers est complémentaire avec un large échantillon de faïences des périodes suivantes.
Cet ouvrage met à jour les connaissances sur les faïences de Moustiers qui, depuis vingt-cinq ans, ont évolué, et révise nombre d’attributions traditionnelles. Plutôt que de présenter les deux collections sous forme d’un catalogue, les auteurs de cet ouvrage richement illustré ont regroupé les faïences en fonction de leur décor, offrant ainsi au lecteur un classement chronologique.
Le parcours proposé ici, est un voyage dans le grand siècle des arts décoratifs en France. Le point de départ est, à la fin du XVIIe siècle, l’état des finances du royaume de France qui conduit à la promulgation des édits somptuaires qui obligent ceux qui possédaient de la vaisselle de métal précieux à la fondre. L’essor des manufactures faïencières était alors assuré.
Mais on peut se demander comment le petit village de Moustiers, perché sur le flanc des Alpes de Haute Provence a pu devenir l’un des centres faïenciers majeurs du royaume de France au XVIIIe siècle ? Comment expliquer qu’il ait pu rivaliser avec des villes de l’importance de Marseille, Nevers, Strasbourg ou Rouen, dotées d’une puissance incomparable, et d’une situation géographique beaucoup plus favorable au commerce ?
De l’imagination de ces artistes sont nés des décors originaux qui ont par la suite essaimé dans toute la production française de faïence de grand feu, et même au-delà.
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