Longtemps réservé aux marginaux, le tatouage est de nos jours démocratisé et arboré par un large public. La mort quant à elle est aujourd’hui porteuse d’un paradoxe puisqu’elle est partout visible mais nulle part présente. Ces deux phénomènes ont entretenu à travers les âges un dialogue ininterrompu démontrant une continuité entre « la Mort » et ses représentations. Il convient alors de s’interroger : « Et si le tatouage était un rite funéraire à part entière ? ».
Comme tous les grands mystères de l’univers, la mort fascine.
Toutes ces personnifications et figurations de la mort présentent dans l’art se retrouveront dans le catalogue du tatouage moderne : crâne, squelette, faucheuse, etc…
Ces talismans indélébiles apaisant les dieux et repoussant le spectre des caprices de l’existence humaine prennent donc différentes à travers les cultures et le monde.
« Un homme sans tatouage est invisible des dieux » proverbe Iban.
Chez les sioux, une légende raconte qu’après la mort, l’esprit du guerrier entame un voyage sur un cheval fantôme pour traverser les nombreuses étapes de l’après-vie. Sur son chemin il va rencontrer une vieille femme qui lui barrera la route en demandant à voir ses tatouages. Si le guerrier n’en possède pas il est renvoyé dans le monde des vivant où il est condamné à rester une âme errante.
Dans la région du bengal, les hindous se font tatouer pour qu’une fois mort, ils soient reconnaissables par leurs ancêtres et que ceux-ci les acceptent dans l’autre monde.
Sont abordées aussi la question du rôle du tatouage dans le deuil et celle du devenir du tatouage après la mort.
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