Le 7 janvier 1839, le scientifique François Arago révèle à l’Académie des Sciences un procédé inédit, proposé par Daguerre, qui permet de fixer mécaniquement le réel. La découverte provoque de nombreuses réactions tant des scientifiques que des artistes, des critiques et du grand public, qui se passionnent pour l’invention. Les artistes en perçoivent l’utilité et acquièrent des photographies (Courbet). Ils passent commande à des photographes (Ingres, Delacroix), et plus tard, la pratiquent eux-mêmes (Friant, Muenier, Degas). Leur engouement se justifie de multiples façons parmi lesquelles on trouve la volonté de reproduire les œuvres afin d’en conserver une trace, un souci d’économie puisque la photographie évitait aux artistes de rémunérer des modèles vivants, ou encore une véritable aide au cours de l’élaboration artistique, puisqu’elle permettait de saisir de manière objective un pan de la réalité que l’œil ne pouvait concurrencer, de réaliser des essais de composition, etc. Au-delà d’une simple mise en parallèle entre peintres et photographes qui ont pu influencer leur création, cette publication richement illustrée met en lumière la complexité des liens entre peinture et photographie en faisant référence au contexte historique et technique de l’époque, à la critique d’art très présente, et au processus créatif propre à chaque artiste.
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